#dk131313

assis à sa table de travail l’oeil fixe le stylo dans la main
la feuille blanche lignée verticalement et horizontalement reste désespérément blanche, et se reflète
éblouisssant l’oeil fixe jusqu’à le faire pleurer, ondulante sous les paumes moites posées
en miroir, l’une tremblante et crispée sur le stylo l’autre masquant la débâcle
noyant la moindre pensée, la raison a les poumons remplis d’eau troublée que
les spasmes ne peuvent refouler. Les tympans douloureux sous la pression du silence
inventent des acouphènes qui chuchotent un souffle strident balayant toute la poussière d’un
souvenir résiduel. Le projeter sur le rideau des paupières closes et le voir
glisser avec le liquide lacrymal roulant sur les joues mal rasées sans que
les poils naissants n’esquissent le moindre geste pour le retenir, préparant un lit
dans lequel il s’enfonce, basculant dans l’oubli, sans repère. Le geste est inutile
mais, le stylo au bout du bras, le poignet ferme, les doigts pincés
s’amorce la descente du diamant qui vient se loger dans son sillon mécaniquement.

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La raison ici, la suite